Apparemment, la situation pourrait rapidement évoluée pour le démarrage effectif des patrouilles mixtes. C’est ce qui ressort des travaux de la 11e session de la Commission Technique de Sécurité (CTS) qui s’est réunie, le mercredi 18 mai dernier. Ainsi, selon le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) chacune des trois parties (FAMa, CMA et Plateforme) a soumis une liste de 200 combattants qui devraient être concernés par cette opération. Cependant, il reste mettre ces éléments à disposition.
L’autre souci est surtout relatif au financement de ces patrouilles mixtes. Une question qui reste à trancher. A ce jour, aucune partie ne s’est formellement engagée à financer cette opération. Selon notre source, la partie la plus importante devrait être prise en charge par les autorités maliennes. Elles peuvent également faire appel aux partenaires afin qu’ils mettent la main à la poche.
La nécessité du démarrage des patrouilles mixtes a été recommandée suite au constat fait par les participants à cette session de la CTS selon lequel la situation sécuritaire au nord du pays a connu ces quatre dernières semaines une forte dégradation. Les rapports dressés par les équipes mixtes d’observations et de vérification (EMOVs) ont confirmé cette recrudescence des violences. Ainsi, la seule manière d’y mettre fin c’est l’accélération de la mise en œuvre des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, notamment celle relative aux arrangements sécuritaires.