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Pour un meilleur respect de l’inclusivité : Les mouvements de la CME affûtent leurs armes

Par kibaru

La semaine dernière, Bamako a abrité une réunion des responsables politiques et militaires de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CME). Cette dernière, rappelons-le, regroupe des mouvements aussi bien de la CMA que de la Plateforme. Il s’agit de la CPA, une partie du CJA et du MSA, la CMFPRII, le MPSA et le FPA.

L’objectif de cette rencontre était de restructurer politiquement et militairement cette nouvelle coordination ainsi que d’adopter son règlement intérieur et ses statuts. En fait, ce que dénoncent ces mouvements c’est leur non inclusion pleine et entière au sein de la CMA et de la Plateforme. Ce qui du coup leur prive d’une meilleure jouissance de leurs droits ai sein des structures et organes de mise en œuvre de l’accord. Une situation qui, selon eux, viole le principe de l’inclusivité prôné par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Pourtant, le non-respect de l’inclusivité notamment au sein de la CMA et de la Plateforme a longtemps freiné la progression de la mise en œuvre de l’accord. Cette situation a plusieurs fois été dénoncée par certains responsables tels que le Haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’accord, une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU qui était en visite au Mali aux alentours du 20 octobre dernier, le Comité de suivi de l’accord, etc. D’ailleurs, des commissions ad hoc ont même été mises sur pied pour une meilleure prise en compte de cette question. Mais jusqu’ici, ces initiatives se sont heurtées au niet catégorique des regroupements traditionnels.

Il convient de reconnaitre que certains mouvements de la CME tels que la CPA, le CJA, la CMFPR II et le MSA ont bien été intégrés dans des commissions de l’accord (MOC, DDR, CNI, autorités intérimaires). Ce qui n’est toujours pas le cas pour le MPSA et FPA dont les éléments ne sont pas ou très peu représentés au sein de ces organes et structures de mise en œuvre de l’accord.

Dans une déclaration rendue publique au cours de cette réunion, les participants ont demandé à la médiation et au gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation avec les mouvements signataires « dont les combattants, les communautés n’attendent que le démarrage et n’aspirent qu’à la paix et la réconciliation ». Ils entendent également mobiliser toutes leurs forces et compétences politiques et militaires pour défendre l’inclusivité. Ils ont exigé la prise en compte de tous les mouvements membres dans toutes les instances et organes de l’accord. Ils souhaitent aussi que la CME soit associée à toutes les rencontres de haut niveau d’évaluation de la mise en œuvre de l’accord avec le gouvernement.