La maison de la presse de Bamako a servi de cadre, ce mardi 18 juillet 2017, à la tenue d’une conférence de presse animée par le chef de la mission onusienne au Mali, Mahamat Saleh Annadif. Pour la circonstance, il était en compagnie de plusieurs de ses collaborateurs parmi lesquels ses adjoints Koen Davidse et Mbaranga Gasarabwe ainsi que le Commandant de la force de la MINUSMA, le Général de division Jean-Paul Deconinck.
Cette rencontre intervient quelques semaines après l'adoption du nouveau mandat de la MINUSMA, à qui le Conseil de sécurité a aussi confié une mission de bons offices entre le gouvernement et l'opposition malienne pour faciliter le processus électoral. Selon le patron de la MINUSMA, la nouvelle Résolution 2364 adoptée fin juin dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelant le mandat de la mission jusqu’au 30 juin 2018 n’est pas si différente de la Résolution précédente 2295.
Toutefois, elle intègre quelques nouveautés. Il s’agit notamment de l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel annoncée pour septembre ainsi que l’appui aux forces de défense et de sécurité du Mali. Lequel soutien sera bientôt matérialisé par la signature d’un accord de partenariat avec l’armée malienne. Celui-ci prévoit des échanges de renseignements, un soutien logistique, la formation, etc. La MINUSMA projette également de rendre opérationnelles les unités de l’armée malienne afin qu’elles soient mieux à même d’opérer dans des conditions difficiles. Par ailleurs, il convient de signaler l’existence d’un mémorandum signé le 8 juin 2014 entre la section police de la MINUSMA et le ministère de la sécurité qui prévoit la formation des policiers maliens, le soutien logistique ainsi que la réhabilitation des infrastructures pour leur permettre de faire leur travail convenablement.
S’agissant du processus de paix, le patron de la MINUSMA a souligné dans des mots à peine voilés qu’il sera difficile de respecter la date du 20 juillet dernier programmée pour le démarrage des activités du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). Une situation due au fait que les travaux de réhabilitation du camp I devant abriter le quartier général de cette structure, ne sont pas complètement achevés. S’y ajoute la détérioration de la situation sécuritaire avec la reprise, il y a quelques jours, d’affrontements meurtriers opposant la CMA à la Plateforme. Toutefois, il s’est dit confiant puisque le dialogue entre les parties maliennes n’est pas rompu. L’occasion pour lui de saluer les efforts consentis par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga pour valider un chronogramme de mise en œuvre des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Concernant le processus de révision constitutionnelle initié par les autorités maliennes, le patron de la MINUSMA a indiqué qu’il est actuellement en train de conduire une mission de bons offices auprès des différents acteurs politiques nationaux afin de rapprocher les points de vue. Avant d’espérer que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle renvoyant le texte au gouvernement pour y apporter quelques corrections soit l’occasion pour faire des compromis.