Touché lors des violents accrochages opposant des combattants du MSA et les présumés auteurs d’une attaque meurtrière perpétrée, le 2 février dernier, dans la localité d’Inewelane, située à environ 18 km à l’est de Talataye, dans la région de Ménaka, Sidi Ham Ag Tahma a succombé à ses blessures.
Une source sécuritaire le présente comme un combattant de la CMA évoluant à Ménaka, Tin-Fadimata, Inguedènebatane et Tidermène. Il avait été blessé lors des poursuites–accrochages le weekend dernier, suite à l’incursion d’individus armés à Inewelane, ayant entrainé la mort de 4 civils de la communauté Dossak dont le Marabout Tidjit Ag Arahmat.
A noter que Sidi Ham Ag Tahma est soupçonné d’être le cerveau de l’attaque menée contre le camp des gardes de Ménaka, le 28 janvier dernier, causant la mort de 4 éléments de ce corps des forces armées maliennes. Le nom d Iyad Ag Ghali avait été cité dans cette attaque comme étant le principal commanditaire. Aussi, Sidi Ham Ag Tahma est soupçonné d’être derrière les attaques subies par l’armée à Gourma Rharouss le 18 avril 2017 et à Indelimane en 2017.
Cette situation prouve que c’est bien le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) qui est bien derrière des attaques récentes enregistrées dans la région de Ménaka. Il n’est pasexclu que des éléments proches d’Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui, chef de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) ait aussi participé à ces attaques. D’ailleurs, dans une récente vidéo, les deux groupes ont promis de collaborer pour combattre la force du G5 Sahel et celle déployée par la France.
Par ailleurs, l’autre question qu’elle soulève c’est la collaboration entre les groupes djihadistes et certains mouvements signataires dont ceux de la CMA. Alors que ceux-ci ont toujours démenti ces liens estimant qu’ils étaient aussi la cible des groupes djihadistes. Une situation qui mérite d’être clarifiée pour éviter toute équivoque.