Arrivé au Mali, ce mardi 29 mai, pour célébrer la 70e journée internationale des Casques bleus, le Secrétaire général de l’ONU, Antonion Guterres a salué le rôle des 5 pays du G5 Sahel dans la stabilisation et le développement de la région. Il a ainsi appelé la Communauté internationale à soutenir la force conjointe pour sa pleine opérationnalisation. Rappelons que ces propos du patron de l’ONU ont été prononcés au cours d’une cérémonie organisée à la base opérationnelle de la MINUSMA de Senou. C’était en présence du Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, du chef de la diplomatie malienne, Tiéman Hubert Coulibaly, du patron de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif ainsi que de nombreuses personnalités dont des diplomates. Elle visait à rendre hommage aux casques bleus tués au Mali et dans le monde entier.
A noter que la journée mondiale des casques bleus a été instituée, le 29 mai 1948 par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies qui autorisait la première opération de maintien de la paix des Nations Unies. Depuis cette date, le nombre de casques bleus tués en opération est d’environ 3 700 à travers les 14 missions de maintien de la paix déployées par l’ONU dans le monde entier.
Pour le cas du Mali, un rapport publié en ce mois de mai chiffre le nombre de casques bleus tués à plus 170 depuis le déploiement de la MINUSMA en juillet 2013, dont 101 à travers des actes hostiles. Un chiffre qui fait de la mission au Mali la plus meurtrière de toutes celles déjà déployées dans le monde. Signalons que durant son séjour au Mali qui comprend les étapes de Mopti et de Tombouctou, M. Guterres est accompagné par M. Jean-Pierre Lacroix, son adjoint chargé du Département des Opérations de Maintien de la Paix de l’ONU, M. Atul Khare, un autre de ses adjoints, en charge du Département de l’Appui aux missions (DAM) et Mme Henrietta H. Fore, Directrice générale de l’UNICEF.
M. Guterres a insisté sur la nécessité de développer trois points clés: la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l'organisation de la prochaine présidentielle du 29 juillet et la sécurisation des régions du centre du pays.
Il convient de noter que le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies aura des entretiens avec les autorités maliennes à leur tête le Président de la République. Il devrait aussi rencontrer les différents protagonistes de la crise, y compris des leaders de mouvements armés.