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Pressenti avant la mort de Droukdel : Abou Obeida Youssef Al-Annabi désigné nouvel émir d’AQMI

Par kibaru

C’est devenu officiel. Abou Obeida Youssef Al-Annabiqui était jusqu’ici le N°2 de l’organisation, a été désigné comme nouvel émir d’AQMI. Il remplace à ce poste Abdelmalek Droukdel (1er émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et 3e émir de l’ex-Groupe Salafiste pour la prédication et le Combat), abattu par une frappe française, le 3 juin dernier à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit, dans la région de Kidal.

L’annonce a été faite par Qutaybah Abu Numan Al-Shiniti, haut responsable de l’organisation dans une vidéo diffusée le 21 novembre par « Al-andalus » le bras médiatique d’AQMI.

Dans cette vidéo, l’intervenant salue la mémoire de Droukdel tout en montrant des séquences où l’on voit le cadavre de ce dernier. A propos de Abou Obeida Youssef Al-Annabi, il a occupé plusieurs rangs postes au sein de l’organisation dont le plus récent est le chef du «Conseil des notables». Comme Droukdel, il est aussi algérien, vétéran d’Afghanistan et ex-membre du Groupe Islamique Armé (GIA) en Algérie. Il fut également l’un des membres fondateurs du GSPC qui deviendra AQMI par la suite. Il est décrit par le confrère Isselmou Ould Salihi comme un « homme de terrain » condamné à mort par contumace en Algérie en 2017. En 2015, il sera placé par les Etats Unis sur la liste noire des « terroristes internationaux ». Il est aussi connu par ses nombreux appels à la guerre contre la France. C’est dans les années 90 qu’il rejoindra l’organisation après une licence décroché dans le domaine des sciences juridiques.

Cette annonce d’AQMI du changement de leader intervient plus de 5 mois après la mort de Droukdel alors que le nom de Al-Annabi était sur toutes les lèvres. Surtout après avoir répondu à des questions d’un journaliste de France 24 en mai 2019 où il donnait les grandes lignes de la nouvelle orientation d’AQMI. L’homme est aussi un grand partisan des affrontements sans concessions à l’égard de l’Etat Islamique.

Sur la même vidéo, l’intervenant revient sur l’exécution récente de la missionnaire suisse, Béatrice Stockly, retenue en otage depuis son second enlèvement survenu en 2016, à Tombouctou. Il reproche à la France d’être à la base de cette situation en voulant libérer l’otage par la force. De la même manière on apprend aussi que c’est un processus parallèle qui a abouti à la libération des deux Italiens Nicola Chiacchio et le prêtre Pier Luigi Maccalli en octobre dernier. Même si leur libération est intervenue en même temps que Soumaïla Cissé et la Française Sophie Pétronin en échange de plus de 200 ex-prisonniers et le paiement d’une rançon de plusieurs millions d’euros.