Processus de paix : Le CJA se positionne pour mieux tirer profit des dividendes de l’accord

Par kibaru

Les responsables du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) – nouveau mouvement politico-militaire – étaient hier face à la presse, dans les locaux de l’Azalaï hôtel Salam. Il s’agissait pour eux de revenir sur les raisons de la création de leur mouvement et de poser de nouvelles revendications en vue d’une accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.

La rencontre a été animée par le président du CJA, Azarock Ag Inaborchad. Lequel avait à ses côtés son vice-président, l’Honorable Oumar Sidibé, non moins vice-président de l’Assemblée nationale, son secrétaire à l’organisation, Mohamedoune Ag Hantafay et Ehamèye Ag Mohamedoune, responsable adjoint à la communication.

Les conférenciers ont saisi l’occasion pour rappeler que leur mouvement a été créé, le 10 octobre 2016. Ils ont également insisté sur leur appartenance à la CMA. A cet effet, ils revendiquent des places au niveau des différents organes de mise en œuvre de l’accord. Les leaders de ce mouvement ont affirmé détenir des hommes et des armes sur le terrain. Ce qui, selon eux, leur a permis d’engager des luttes contre l’insécurité qui continue à sévir dans leur zone. Il convient de rappeler que ce mouvement est basé à Tombouctou. Il a tenu du 1 au 3 décembre dernier, une assemblée générale constitutive. Une rencontre qui a causé une certaine mésentente entrainant des membres fondateurs à prendre leur distance.

Les conférenciers ont minimisé les départs tout en indiquant que c’est par souci de mieux représenter les populations de cette partie du territoire malien qu’ils se sont constitués en mouvement politico-militaire. Pour eux, les régions du nord sont toujours marginalisées et la crise n’a fait qu’accentuer la misère et la désolation. Ils ont dénoncé l’attitude de responsables d’autres mouvements qui, selon eux, n’ont rien fait pour accélérer la mise en œuvre de l’accord afin que les populations aient une vie meilleure. Toutefois, les membres de ce bureau du CJA sont l’objet de vives critiques, car la plupart sont soit proches du pouvoir ou fonctionnaires de l’Etat. Ce qui, selon des observateurs, limite leur capacité à parler au nom des populations sur le terrain.