La Banque mondiale (BM) a fait don de 9 228 180 000 de FCFA au gouvernement du Mali pour le financement du projet de réinsertion des ex-combattants.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et la directrice par intérim des opérations de la Banque pour le Mali, Paola Ridolfi, ont paraphé la convention de financement, hier dans la salle de conférence de l’hôtel des Finances. La cérémonie a enregistré la présence du président de la Commission nationale en charge du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (CNDDR), l’ancien ministre Zahabi Ould Sidi Mohamed.
La réinsertion est partie intégrante du processus de DDR. Elle intervient après le désarmement et la démobilisation et est considérée comme une phase cruciale dont le succès permettra la reconversion des ex-combattants dans des activités génératrices de revenus. La présente contribution de la Banque mondiale s’inscrit en droite ligne avec cette mission.
Laquelle vise à soutenir la réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés au sein de leurs communautés à travers deux composantes : l’appui à la réinsertion socio-économique de 4000 ex combattants et l’appui à l’unité d’exécution du projet.
Consciente de l’importante de la réinsertion des ex-combattants dans la stabilisation d’un pays en crise, la directrice par intérim des opérations de la Banque mondiale a indiqué que « cette signature est bien un aboutissement et constitue surtout un démarrage et un signal fort vers la mise en œuvre du DDR prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ». L’initiative représente la matérialisation de l’appui de la Banque mondiale aux efforts du gouvernement du Mali pour son relèvement socio-économique et celui des régions affectées par la crise, en particulier.
De son côté le Président de la CNDDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed a assimilé cette signature de convention à la consécration des efforts consentis par le gouvernement dans la mise en œuvre de l’Accord. Pour lui, le fonds que la Banque mondiale vient de mettre à disposition, est un pas important dans le processus de DDR. Toutefois, il a tenu à expliquer qu’il sera destiné exclusivement aux ex-combattants qui n’auront pas opté ou pas pu être intégrés au sein des Forces armées de défense et de sécurité du Mali et qui remplissent les critères fixés à cet effet. Comme par exemple l’apport par le combattant d’une arme de guerre et le respect de l’exercice qui se fera en toute transparence.
Dans son intervention, le ministre de l’Economie et des Finances a estimé que « par cet accord, la Banque mondiale renforce son engagement aux côtés du gouvernement du Mali dans son combat au quotidien pour la réduction de la pauvreté ». Selon lui, ce projet de réinsertion est en cohérence avec l’article 8 de l’Accord pour la paix et la réconciliation et le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2016-2018). Le CREDD, a-t-il précisé, met l’accent sur deux axes préalables : la paix et la sécurité, et la stabilité macroéconomique. Il convient de rappeler que pour démarrer sereinement le processus de DDR, le gouvernement du Mali a déjà mobilisé 10 millions de dollars. Lequel montant vient s'ajouter aux 15 millions de dollars que vient de débloquer la Banque mondiale.