Le chef de la tribu Kel Ansar, Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmed dit « Nasser » en compagnie de certains de ses proches, a animé hier dimanche 23 juillet, une conférence de presse, dans les locaux de l’Azalaï hôtel Salam, à Bamako.
Cette rencontre qui s’est déroulée en présence de certains leaders communautaires et de la presse, était destinée à expliquer la position de la tribu relative au projet de révision constitutionnelle proposé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et son gouvernement. Lequel projet demeure très contesté par une certaine partie de l’opinion publique nationale à travers des marches et meeting de protestation au Mali et même à l’étranger.
La rencontre a débuté par un mot de remerciement du leader de la tribu Kel Ansar à l’endroit de tous ceux qui ont répondu favorablement à l’invitation. Entrant dans le vif du sujet Nasser a déclaré qu’ : « Il est d’une grande sagesse de saisir les opportunités allant dans le sens de faire avancer la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Parmi ces opportunités figure le révision constitutionnelle prévue au Mali et dans d’autres pays où la diaspora malienne est présente». Il a, en outre, salué l’article de ce projet instituant une 2e chambre parlementaire qui permettra aux légitimités traditionnelles d’être mieux représentées dans les sphères de décision.
De son Côté Akhfach Ag Ahmedou, un expert en gouvernance, a indiqué que le retard dans la tenue du référendum constitutionnel constitue un grand obstacle dans la mise en œuvre de l’accord. Il a ajouté que plusieurs partenaires et amis du Mali engagés dans ce processus ont déjà exprimé leurs préoccupations quant au retard enregistré par la mise en œuvre de l’accord.
Selon lui, le chef de la tribu des Kel Ansar et ses alliés soutiennent les amendements de la Constitution de 1992. A cet effet, il a promis une large mobilisation pour la victoire du Oui au cours du scrutin référendaire. Il a également annoncé que des sensibilisations seront menées sur la nécessité de tenir ce référendum le plus tôt que possible afin que la mise en œuvre de l’accord soit plus effective. L’occasion a été mise à profit pour fustiger les détracteurs de ce projet vivant à l’étranger. Selon les conférenciers, dans de nombreux pays jugés démocratiques, c’est le Chef de l’Etat qui nomme les présidents des Cours constitutionnelles et même une partie du sénat, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire et ailleurs.
Il convient de préciser que cette révision constitutionnelle est l’une des dispositions phares de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé entre le gouvernement et les groupes armés du nord du pays à l’issue des pourparlers d’Alger.