L’annonce a été faite à travers une lettre adressée au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies par la société civile et des élus de Ménaka. Ces derniers se disent surpris par la déclaration faite aux noms de certains notables de la région de Ménaka, tendant à se substituer aux forces armées et aux administrations d’Etat. Ils ont de même exprimé leur étonnement de la présence des noms de certains individus n’appartenant pas à la ville de Ménaka. Ainsi, ils ont demandé le départ de la CMA de l’intérieur de la ville de Ménaka jusqu’à la distance édictée par la CTS.
A leur croire, cette demande vise à préserver la cohésion sociale et le vivre ensemble. Tout en se disant conscients du danger que représente pour la ville de Ménaka la présence d’armes de tous calibres en places et lieux des forces de défense et de sécurité nationales, ils ont condamné les manœuvres dilatoires et de diversion utilisées par des individus en mal de popularité pour des fins politiques inavouées et perdues d’avance.
Ils ont aussi tenu à rappeler que la présence des mouvements de la Plateforme dans la ville a permis de renforcer l’unité nationale et la paix des populations. D’ailleurs, cette démarche des mouvements de la Plateforme est bien connue de l’opinion nationale et internationale. Raison pour laquelle ils ont insisté sur le fait que la sécurité de la région à de tout temps été assurée par la Plateforme sans jamais créer de problème.
De la même manière, ils ont précisé que la tension qui prévaut actuellement dans la ville de Ménaka a été provoquée par le meurtre d’un officier de la Plateforme en l’occurrence le chef d’état-major du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA-D), Saydima Ag Maghana, survenu le 21 décembre dernier. Il avait été tué par des éléments de la CMA alors qu’il venait s’enquérir de la présence de ces derniers lourdement armés près de la localité d’Inchinanan, relevant de la commune d’Anderamboucane, dans la région de Ménaka, où se tenait une rencontre des chefs de fractions, des notabilités et des leaders religieux, membres de la communauté Idaksahak - majoritairement adhérent au MSA - venant du Mali et du Niger.
A travers cette lettre, les représentants de la société civile et les élus de Ménaka ont appelé la MINUSMA et la force BARKHANE à faire respecter les termes du cessez-le-feu notamment dans ses dispositions relatives au positionnement des mouvements et groupes armés sur leurs positions initiales. Tout en exigeant le départ de la CMA de la ville de Ménaka, les signataires de cette lettre ont aussi souhaité que la sécurité de la ville soit désormais assurée par les forces de défense et de sécurité nationales aux cotés de leurs partenaires internationaux.