Les faits se sont produits dans l’après-midi du dimanche 13 juin dernier, dans la région de Ségou, plus précisément dans le cercle de Niono. Une patrouille de l’armée composée d’environ 12 véhicules à bord desquels se trouvaient 64 éléments dont deux lieutenants, est tombée dans une embuscade dans la localité de Bouka Wérè.

Pour l’heure, les versions de leur présence dans cette zone divergent. Tandis que certains affirment qu’ils étaient intervenus à la suite d’un accrochage à caractère communautaire, d’autres estiment que dans la zone où ils étaient des exactions ont été commises.

En tout état de cause, il s’agit d’une attaque très complexe ayant nécessité l’usage d’engins explosifs improvisés, voire même des véhicules piégés et des tirs à l’arme automatique. A noter que cette zone que d’aucuns appellent Foloul-Méma comprise entre Méma et Niono est souvent très difficile d’accès à cause des forêts et des marécages. D’autant qu’une forte pluie s’est abattue dans la zone rendant la riposte des militaires difficile.

Ainsi, le bilan provisoire mais officiel dressé par les autorités fait état de d’au moins 24 militaires disparus, une vingtaine d’autres rescapés et environ une trentaine toujours portés disparus. On ignore s’ils ont été enlevés par les assaillants ou ont péri. En tout cas, les recherches se poursuivent en vue de les retrouver. De sources sécuritaires, au moins 4 véhicules militaires à bord desquels se trouvaient une vingtaine d’éléments ont pu être extraits de la zone de combat pour regagner la base de Goma-Coura. Parmi ces véhicules, l’un d’eux qui s’est embourbé a été abandonné après que l’arme collective qui y était montée soit récupérée.

De leur côté, les assaillants qui ont revendiquée l’attaque au nom du JNIM, plus précisément de la Katiba Ançar Dine Macina, parlent d’au 29 militaires tués, une dizaine de véhicules militaires emportés et aucune perte dans leurs rangs.