La série noire des attaques terroristes contre les forces armées et de sécurité et leurs alliées de la MINUSMA et de Barkhane n’a pas connu d’interruption pendant le mois d’août. Bien que le bilan macabre soit très lourd, il y a cependant eu moins de victimes que le mois de juillet.
C’est ainsi que l’on note le 31 juillet dernier, l’assassinat du capitaine Hamata Ag Oumalha à son domicile à Hamanbangou, à Tombouctou, en début de soirée. Le 4 août, en plus des 17 morts officiellement annoncés suite à l’attaque de Nampala, le 19 juillet, le colonel Abdoulaye Sidibé, porte-parole du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, a reconnu lors d’une conférence de presse que 6 soldats sont portés disparus.
Le 7 août, tôt le matin, un véhicule de la Force de la MINUSMA faisant partie d’une escorte d’un convoi logistique a heurté un engin explosif improvisé (EED) ou une mine à environ 11 km au sud d’Aguelhoc, sur l’axe Aguelhoc-Anefis, dans la région de Kidal. Un peu plus tard dans la matinée du même jour, un autre EED ou mine a explosé au passage d’un véhicule de la Force de la MINUSMA en patrouille, à 2 km à l’est du camp de la Mission onusienne à Kidal, causant uniquement des dommages matériels. La MINUSMA a déploré le décès d’un casque bleu parmi les cinq blessés suite à l’explosion de la première attaque. Toujours dans la journée du 7 août, c’est la tante du maire de la commune rurale de Karena, une localité du cercle de Douentza, région de Mopti, qui est assassinée par deux hommes armés vers 20 heures. De sources dignes de foi, c’est le maire qui était visé par les auteurs de cet acte.
Le lendemain, un homme armé débarque lors d’un concert à Gossi, dans la région de Tombouctou et ouvre le feu. Une fusillade qui a causé la mort au moins d’un personne et blessé deux autres. Durant la même journée, les corps de cinq militaires portés disparus après une attaque dans la région de Mopti ont été retrouvés flottant sur le fleuve. Ils seraient morts par noyade. Du 26 et 31 août, des affrontements meurtriers ont opposé des paysans à des éleveurs dans la commune du Kareri, cercle de Ténenkou. Le bilan fait état de 5 morts et 7 blessés.
Le 1er septembre c’est un détachement des FAMA qui a été attaqué entre Mondoro et Boni. Trois soldats ont perdu la vie et deux autres ont été blessés. L’attaque a occasionné également la destruction de 4 véhicules.