La décision a été prise, hier jeudi 1er février et prend effet à compter du même jour. En effet, le Chef d’Etat-major des armées a annoncé l'interdiction "de circulation des motos et pick-up" dans plusieurs localités du Nord et du Centre du pays.
Il s'agit notamment des cercles de Niono, Tominian et de Macina, dans la région de Ségou. A Mopti, la même interdiction prévaut dans au moins huit cercles dont Youwarou, Tenenkou ou encore Djenné. Quant à Tombouctou, c’est le cercle de Niafunké qui est concerné par cette mesure.
Le communiqué poursuit que "Tout individu contrevenant à ces mesures" dans ces localités "sera traité comme une cible militaire".
Toutefois, les convois humanitaires ou autres spécifiques peuvent être exemptés de cette mesure à condition de « requérir une autorisation du commandement militaire du secteur pour bénéficier d’une escorte ».
Cette mesure intervient après les nombreuses attaques meurtrières enregistrées la semaine dernière contre l’armée et des civils tuant plusieurs personnes. Rappelons qu’à Boni, le jeudi 25 janvier, c’est un véhicule de forains en provenance du Burkina Faso qui a sauté sur une mine tuant une vingtaine d’occupant dudit véhicule et le samedi 27 janvier c’est un détachement de l’armée qui a été attaqué à Soumpi, causant la mort d’au moins 14 militaires. Signalons que des mesures similaires ont déjà été prises par les gouvernorats de Mopti et Gao sans apporter les résultats escomptés. Certains n'hésitent pas à dire que des tensions pourraient survenir surtout que les combattants des mouvements armés signataire utilisent particulièrement ces moyens de déplacement. S'y ajoute même les civils qui les privilégient également.