La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Tension à Kidal : Nouvel accrochage entre groupes armés rivaux

Par kibaru

La tension ne retombe toujours pas à Kidal et ses alentours où le GATIA et des éléments de la CMA s’affrontent par intermittence, depuis fin juillet. Ce vendredi 16 septembre, des combats les ont encore opposés à Intachdayte, localité située à un peu moins d’une centaine de kilomètres au nord-est de Kidal. La localité est actuellement sous contrôle du GATIA qui a réussi à déloger les éléments de la CMA. Ces derniers se sont repliés encore à Kidal ville. Le bilan fait état de plusieurs morts du côté des ex-rebelles et de nombreux matériels militaires saisis par les hommes du général Gamou.

Selon nos sources, cette localité était occupée par des individus de la tribu des Idnane d’où est issue l’actuel ministre en charge de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf. C’est d’ailleurs son cousin germain, Mohamed Ag Najim, chef d’état-major du MNLA qui contrôlait directement cette importante base des ex-rebelles. De nombreuses armes saisies par le GATIA à l’issue des combats du vendredi venaient de l’arsenal libyen, pays dans lequel Mohamed Ag Nagim s’est forgé une carrière militaire en intégrant l’armée de feu Kadhafi. C’est à la chute de ce dernier qu’il a signé son retour au Mali.

S’agissant des raisons de cette nouvelle flambée de violences, elles seraient le résultat d’une course-poursuite engagée par les éléments du GATIA contre des individus de la tribu des Idnane qui ont récemment enlevé deux personnes de la tribu des Imgad. L’une d’elles a été retrouvée morte et l’autre a réussi à prendre la fuite. Ces recherches ont donc conduit vers cette importante base des ex-rebelles et des affrontements les ont opposés aux éléments du GATIA.

Cette situation intervient alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour décrier la lenteur de la mise en œuvre de l’accord actuellement au point mort du fait de ces violations répétées du cessez-le-feu. La semaine dernière, le patron du HCUA n’avait pas hésité à s’en prendre au gouvernement malien qu’il accuse d’avoir armé ces « milices » pour l’attaquer. Avant de promettre une réaction violente.

Actuellement, le calme est de retour à Kidal et ses alentours, mais la tension persiste. Et de nouvelles violences ne sont pas à écarter.