L’information est tombée ce mercredi 8 juillet, puis confirmée par de nombreuses sources. Les trois jeunes de la communauté Imgad, enlevés le 5 juillet dernier au village de Haroum, situé à environ 10 km au sud de Tessit, ont été libérés. Leur rapt n’avait pas été revendiqué bien que tout le monde soupçonne des éléments de l’EIGS qui livrent une guerre sans merci à ceux du JNIM et tous ceux qui leur sont favorables. Parmi les jeunes libérés figurent Magdi Ag Abdoulmalick – un étudiant malien en l’Algérie qui a regagné son pays il y a juste 3 semaines pour séjourner auprès des siens après la fermeture des établissements – et son frère Yazid Ag Abdoumalick. Tous les deux sont les fils du chef de village de Haroum. Il y avait aussi un troisième jeune enlevé au même moment que les deux autres et ayant pour nom Saloum Ag Ouamdidene. Ce dernier avait été relâché un peu plus tôt.
Pour l’heure, on ignore encore les circonstances de leur libération qui relève d’un miracle. Car il est connu de tous que les négociations pour la libération d’otage ne font pas partie des stratégies de l’EIGS qui ne fait que les exécuter. Des sources révèlent que des discussions impliquant des leaders communautaires ont pu permettre de faire libérer ces jeunes.
Il faut préciser que cette situation intervient dans un contexte d’affrontements meurtriers opposant le JNIM à l’EIGS dans la zone du Gourma. Des affrontements qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts. Des sources estiment aussi que les habitants de toute la zone ont dû abandonner les petites localités pour se réfugier à Tessit. Une ville aujourd’hui isolée et difficilement accessible à cause de l’incendie du bac de Lellehoy seul moyen de trafic entre le Haoussa et le Gourma, depuis le 1er juillet dernier.
Pourtant, à Tessit il y a une compagnie de l’armée qui pourra difficilement résister pour protéger les populations des combats aux alentours de la ville. Un drame humanitaire n’est pas à exclure.