Le groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans « Jama'at Nasr al-Islam wal Muslimin » a revendiqué l’attaque meurtrière qui a visé, ce mardi 18 avril, le camp d’une unité des bérets rouges – lesquels assuraient la sécurité de l’ancien président ATT – dans la localité de Gourma Rharous, située à environ 150 km à l’est de Tombouctou.
Des sources dignes de foi estiment que cette attaque survenue tôt le matin a coûté la vie à au moin s cinq militaires et fait trois autres blessés. Par ailleurs, deux civils dont une petite fille et un garçon ont également été tués par balles perdues. Les terroristes ont mis la main sur plusieurs véhicules et brûlés d’autres appartenant à l’armée. Ils ont aussi enlevé de nombreuses munitions.
Notons que le bilan pouvait être plus lourd si les militaires avaient abandonné leur position. Ces derniers ont opposé une farouche résistance obligeant les assaillants à se replier. Selon une source proche de la force française Barkhane, celle-ci a pourchassé les terroristes tuant plusieurs d’entre eux qui étaient à bord deux pick-up. Ce que nient les responsables de cette nouvelle entité dont l’annonce de la naissance est intervenue au début du mois de mars dernier suite à la fusion de nombreux groupes terroristes opérant dans la région sous le contrôle de Iyad Ag Ghali.
Rappelons que c’est la troisième fois que cette localité subit une attaque meurtrière. La première fois c’était en 2015. La seconde remonte au mois de novembre 2016 et elle avait été revendiqué par Ançar Dine notamment la Katiba dirigée par Mansour, considéré comme l’un des leaders de la zone lorsque les terroriste avaient pris le contrôle du septentrion malien en 2012. Il appartiendrait à la communauté des Imghad majoritaire au sein du GATIA fondé en 2014.
Par ailleurs, en plus de celle de ce matin, ce groupe a revendiqué cinq autres attaques parmi lesquelles une embuscade contre la gendarmerie malienne de la localité de Téné, dans la région de Ségou, le 13 mars dernier, une autre menée contre le contingent tchadien de la MINUSMA, à Taghlit, dans le cercle de Tessalit, région de Kidal, blessant trois casques bleus de la MINUSMA.