L'organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué hier l'attaque de la veille contre l'ONU à Tombouctou, dans le nord du Mali. Dans un communiqué diffusé hier par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, Aqmi a revendiqué l'attaque de Tombouctou, affirmant qu'elle a été menée par trois terroristes, tous tués, et soutenant qu'elle a laissé “plusieurs soldats” morts “et d'autres blessés”, sans préciser de nombre.
De même source, les trois hommes ayant mené l'assaut appartiennent à “l'unité combattante d'Al-Quds, qui dépend de la région du Sahara”. Vendredi, explique-t-elle, “le vaillant martyr connu sous le nom du Kandahari, de la tribu arabe des Awlad Idriss, a réussi à entrer dans le camp (de l'ONU) et fait exploser son véhicule. Il a été suivi par les cavaliers Abdallahi et Moustapha qui sont tous des Ansari”.
Pourtant, selon le ministre malien de la Défense qui intervenait le même jour sur la situation avait indiqué qu’une douzaine de terroristes se sont infiltrés dans la ville et 4 d’entre eux, auteurs de l’attaque, ont été tués. Il a aussi affirmé qu’un militaire, le commandant du GTA Al Farouk (unité d’élite) l’officier Niang avait péri dans cet assaut et plusieurs autres militaires dont un casque bleu du contingent nigérian de la MINUSMA ont été blessés.
L’attaque à la voiture piégée, « minutieusement préparée » aux yeux des autorités maliennes, intervient au lendemain d’une cérémonie de « sacralisation » des mausolées de Tombouctou, détruits par les terroristes en 2012 et reconstruits grâce à un projet de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Aussi, certains leaders de mouvements signataires de l’accord sont actuellement en train de sillonner la région pour mobiliser leurs troupes afin qu’aucune attaque ne soit perpétrée. Pour l’heure, au regard de la situation sécuritaire qui ne cesse de se détériorer, cette manœuvre n’a servi à rien.
Par ailleurs, les deux suspects qui avaient été arrêtés pour des liens présumés avec l'assaut ont été relâchés “faute de preuves”.