Dans la nuit du mercredi 31 mai au jeudi 1 juin, vers 2 heures du matin, les soldats français de l’Opération Barkhane ont procédé à l’arrestation de Jamal Ould Sidi, un officier de la Coordination des Mouvements de l’Azwad (CMA) au sein du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Tombouctou. Il a été arrêté en compagnie d’un adolescent du nom de Mohamed Ould Manne.
La réaction de la cellule de communication de la CMA ne s’est pas faite attendre. Ainsi, à travers un communiqué en date de ce jour, elle a condamné leur arrestation avant de demander leur libération.
Dans ce communiqué dont une copie est parvenue à notre rédaction, la CMA a indiqué que « Dans le contexte actuel de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix, cette arrestation n’est pas de nature à renforcer la confiance entre tous les acteurs ». C’est ainsi qu’elle demandé à la force Barkhane de prendre toutes les dispositions pour rendre effective la libération de l’officier Jamal Ould Sidi et de son accompagnateur, en vue de rétablir un environnement fiable pour la poursuite du processus.
Il convient de préciser que des échanges sont en cours à Bamako entre les responsables de la CMA et des responsables de l’Opération Barkhane en vue d’un heureux dénouement de ce dossier.
Rappelons que Jemal Ould Sidi est considéré comme le bras droit de Dina Ould Daya, qui est l’un des leaders de la CMA notamment dans la zone de Ber. Actuellement, il est fait partie des contestataires qui veulent la tête du président du Conseil transitoire de Taoudenit, Hamoudi Ould Sidi Mohamed Aggada, dont il est l’un des adjoints.
Signalons que depuis un certain temps, les forces française de l’Opération Barkhane mènent des actions similaires au Nord du Mali visant certains éléments des mouvements armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, les accusant de lien et de complicité avec les groupes jihadistes très présents dans la zone. Et pour le moment, ces actions ne semblent servir à rien du tout puisque les attaques attribuées aux mouvements jihadistes se multiplient. En témoignent les tirs d'obus de mortiers qui ont visé ce matin les alentours de l'aéroport de Tombouctou notamment le camp de Barkhane qui a enregistré cinq blessés dont certains grièvement.