De sources concordantes trois personnes ont été arrêtées à Er-Intedjeft, localité située à 100 km à l’est de Tombouctou, par les soldats français de l’Opération Barkhane. Ce, après un raid effectué dans la zone dans la matinée d’hier vendredi 21 avril.
Les soldats français les soupçonnent d’avoir un lien avec les terroristes qui sévissent dans la zone. Selon une source qui s’est confiée à la rédaction arabe du site www.kibaru.ml, parmi les personnes arrêtées figure Hassan Ag Abdoul Aziz, qui était l’adjoint du chef de la police islamique de Tombouctou lors de l’occupation de la ville par les terroristes en 2012. Il a pris ses distances avec ses ex-compagnons suite à l’intervention de l’armée française au Nord du Mali, en janvier 2013, avant d’adhérer au Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA). Actuellement, il fait partie des membres influents du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA). Il était en compagnie de Hamma Ag Aboubacrine, lequel était un officier de la garde nationale du Mali avant de déserter cette unité suite au putsch de mars 2012. Il n’a jamais adhéré à un mouvement armé malgré sa proximité avec le CJA. Quant à la troisième personne arrêtée, il s’agit de Maouloud Ag Hmouch, qui s’active également au sein du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA).
Ces arrestations interviennent suite dans le cadre de nombreuses autres qui font suite à l’attaque meurtrière qui a visé le camp militaire Rharous et revendiquée par le groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans dirigé par Iyad Ag Ghali.
Cette situation intervient au moment où l’état d’urgence instauré depuis novembre 2015 après l’attaque de l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, a de nouveau été prolongé de 10 jours en Conseil des ministres du mercredi dernier après l’attaque de Rharous.
