Le Commandant de la zone ouest de la CMA, non moins chef d’état-major général du MAA-CMA, le Colonel Housseine Ould Ghoulam a annoncé, contre toute attente, ce jeudi 1er mars, sa démission de son poste au sein des ex-rebelles. Par ailleurs, il a déclaré le maintien de son poste au sein du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA). A travers cette décision, il déclenche ainsi de vives polémiques puisqu’intervenant au moment où la zone connait des difficultés sur le plan sécuritaire et politique sans précédent.
Signalons que le Commandant de la zone ouest de la CMA fait partie des personnalités les plus controversées, en particulier dans la région de Tombouctou. Malgré la rébellion, il a tenté de gardé une certaine neutralité notamment dans sa zone d’intervention à Ber, localité située à 60 km à l’Est de Tombouctou. Toutefois, il n’a pas été épargné par les critiques des partisans et sympathisants des mouvements de l’ex-rébellion. Surtout après avoir accusé, à travers les réseaux sociaux, les leaders de la CMA de « trahir la patrie ». Avant de leur déclarer la guerre les qualifiant d’ennemis de Dieu, de son Messager (PSL) et du peuple tout entier.
Bien que les raisons de la démission du colonel Hussein Ould Ghulam demeurent inconnues, cette décision intervient suite à l'annonce des mouvements, dans une déclaration conjointe, de ne pas prendre part à l’atelier de formation des chefs de sites et des bases pour le recensement de l’ensemble des combattants des mouvements signataires pour une certification des listes, organisé par la Commission nationale pour le désarmement et la réintégration (CNDDR) depuis mercredi dans la ville de Tombouctou. Malgré cette déclaration, les chefs de toutes les bases militaires ont participé aux travaux sans se référer à la position exprimée par la direction de la CMA.