C’est donc pour la troisième fois que la mise en place de l’autorité intérimaire de Tombouctou a été reportée. Initialement, prévue depuis fin février par la réunion de haut niveau du CSA, tenue à Bamako, le 10 février dernier, cette cérémonie a d’abord été reportée au 3 mars dernier, puis au 6 mars. Avant que des informations persistantes ne viennent confirmer la tenue de la cérémonie pour aujourd’hui vendredi 10 mars.
Pourtant, les conditions semblaient réunies pour l’installation de l’autorité intérimaire aujourd’hui. En effet, un accord de principe avait été donné au Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) pour l’inclusion de ses éléments au sein d’autres organes de mise en œuvre de l’accord et même leur nomination au poste de conseillers spéciaux du gouverneur de région.
C’est seulement leur inclusion dans la composition des listes de l’autorité intérimaire qui posait problème. S’y ajoute que les mouvements arabes de la Plateforme et de la CMA ont décidé de se retirer des différents check-points pris à l’armée malienne depuis la semaine dernière.
Toutefois, le CJA ne semblait pas très emballé par ces offres du gouvernement malien promettant de prendre la ville si ses doléances relatives à l’inclusion de ses éléments dans l’autorité intérimaire ne sont pas prises en compte. Rappelons que ce mouvement a dépêché une colonne de véhicules avec à leur bord des combattants lourdement armés pour empêcher l’installation de l’autorité intérimaire au cas où ils ne seront pas inclus dans cet organe de mise en œuvre de l’accord.
Pour l’heure, des informations persistantes font état du report de cette cérémonie probablement à la semaine prochaine. Ainsi, Tombouctou et Taoudenit continuent d’être le blocage du processus de mise en place des autorités intérimaires qui a démarré le 28 février à Kidal, avant de se poursuivre à Gao et Ménaka, le 2 mars et depuis tout est au point mort.