Des centaines de manifestants ont organisé ce dimanche 5 mars, une marche populaire à Tombouctou pour dénoncer ce qu’ils qualifient de la politique d’exclusion dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Ils ont réaffirmé leur soutien au Congrès pour la Justice dans l’Azawad dont les forces continuent d’encercler la ville pour empêcher l’installation des autorités intérimaires dans la région de Tombouctou prévue aujourd’hui lundi 6 mars.
Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles étaient inscrites des slogans comme « oui à des autorités intérimaires après consultation de la société civile » « oui à la démocratie et au respect des voix du peuple ». La marche s’est ébranlée de la place Sankoré au centre-ville en direction des locaux du gouvernorat de Taoudenit. Le maitre des lieux a refusé de les recevoir ni même écouter leur message qu’ils ont délivré devant le bâtiment avant de prendre la direction du gouvernorat de Tombouctou qui était presque vide.
Parallèlement à cet événement des éléments armés des mouvements arabes de la Plateforme et de la CMA sous la conduite de Dina Ould Daya et de Mohamed Tahar qui refusent l’installation des autorités intérimaires, ont procédé à des tirs de sommation à l’entrée nord de la ville. Ils ont même repris le contrôle de certains check-points à l’armée contrainte de se replier pour éviter les affrontements aux conséquences dommageables pour la population.
Ces mouvements armés sont sous la pression de la force Barkhane qui leur a demande de libérer les lieux et de se replier. Des demandes encore non satisfaites.
Signalons que c’est en principe aujourd’hui lundi 6 mars que ces autorités intérimaires doivent être installées à Tombouctou puis Taoudenit, mais avec cette tension d’aucuns optent pour un report afin d’aplanir les divergences.