Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA) par la voix de son secrétaire général, Boubacar Siddigh Ould Taleb, fermement condamné le massacre des 5 personnes, le dimanche dernier, à Tombouctou. Pour le MPSA, cet acte « n'est pas commune dans notre société et ne se conforme pas aux enseignements de notre vraie religion ». Le Mouvement a également saisi l’occasion pour présenter ses sincères condoléances aux familles des victimes de cet odieux assassinat qui, pour lui, est susceptible d’entrainer « la déstabilisation de la sécurité et de la stabilité dans la région ». Pour éviter cette situation, le MPSA a demandé à tous « de faire preuve de patience et de contrôle de la loi de Dieu, comme l'exige notre religion islamique.
Signalons qu’une véritable tension prévaut à Tombouctou et ses environs depuis l’assassinat, dimanche 8 juillet dernier, de 5 personnes parmi lesquelles un membre du collège transitoire de Taoudenit, Satar Ould Kheyri.
A noter que cet acte n’a pas encore été revendiqué, même si la piste djihadiste n’est pas exclue. Toutefois, certains estiment qu’il pourrait s’agir d’un règlement de comptes entre des membres d’un même groupe tribal.
Une situation qui pourrait être le résultat de l’interception durant le mois de Ramadan passé, par Satar Ould Kheyri et des éléments qui lui sont fidèles, d’un convoi transportant des produits illicites. Parmi les conducteurs de ce convoi, se trouvaient de nombreux éléments du même groupe tribal que Satar Ould Kheyri. Ce sont sans doute, ces derniers qui ont mis fin à ses jours. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que le mode opératoire utilisé pour l’attaque du dimanche dernier est très différents de ceux mis en œuvre par les groupes djihadistes. Lesquels privilégient des attaques plutôt ciblées contre les représentants de l’Etat ou ceux qui aident les soldats français dans la traque antidjihadistes.
Actuellement, la tension est très vive dans la Cité des 333 Saints et risques d’affrontements entre membres du même groupe tribal ne sont pas à exclure. Le plus étrange dans cette situation, c’est le silence radio observé par la CMA et la Plateforme qui comptent en leur sein des mouvements armés de réclamant des Arabes du Nord du Mali.