Le bilan des victimes de la fusillade du dimanche dernier contre un groupe de personne en plein centre de Tombouctou s’est alourdi. Ainsi, en plus des trois personnes tuées dans cette attaque menée par des individus armés sur une moto, deux autres ont succombé à ses blessures.
Rappelons que ce jour-là, des assaillants ont ouverte le feu sur un groupe de 8 personnes dans le quartier Koïra Tao, tuant trois personnes sur le coup. Il s’agit de Satar Ould Kheyri, membre du collège transitoire de Taoudenit, Cheick Ould Rahama et Mohamed Ould Heydi Ould Cheikh Zeyni. Au nombre des blessés évacués à l’hôpital de Tombouctou, figurent Jiddou Ould Heynou et Tahar Ould Hmeyer. Ces derniers ont succombé à leur blessure respectivement hier lundi 9 juillet et aujourd'hui mardi 10 juillet. Il y a lieu de signaler qu’après leur forfait, les assaillants ont pris la route de Ber avec un véhicule appartenant à Satar Ould Belkheir.
Bien que les yeux soient rivés sur le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), il faut souligner que le mode opératoire utilisé pour cette attaque est différent de ce que les éléments de cette coalition ont l’habitude de faire.
Rappelons que Satar Ould Berkher est connu comme étant un homme d’affaires très prospère, membre du MAA-Plateforme. L'homme de 52 ans, travaillait sur plusieurs projets tels que les élections, le MOC, l'opérationalisation de la région de Taoudenit.
L’identité des assaillants n’est pas encore connue, mais Tombouctou fait face à une montée de l’insécurité ces derniers temps. Une situation marquée par des attaques perpétrée par des radicaux qui s’en prennent régulièrement au camp de la MINUSMA et l’aéroport à travers des tirs de mortiers ou de roquettes. Sans compter les braquages, les enlèvements et les vols à main armée. Cela, en dépit d’une concentration des forces comme celles de la MINUSMA, Barkhane, les FAMAs et les mouvements signataires.