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Tombouctou : les ministres Tieman Hubert Coulibaly et Salif Traoré en visite

Par kibaru

La situation sécuritaire au nord du pays particulièrement dans la région de Tombouctou n’a cessé de se détériorer ces derniers temps. Ainsi, les populations se sentaient oubliées par les plus hautes autorités. Idem, pour le moral des troupes qui semblait avoir pris un sérieux coup avec ces attaques à répétition. C’est dans ce cadre qu’intervient la récente visite du ministre en charge de la sécurité intérieure, le Colonel-Major Salif Traoré et son homologue de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly dans la région de Tombouctou.

Pour la circonstance, ils étaient aussi accompagnés par certains leaders de mouvements signataires de l’accord de paix. L’objectif était de s’enquérir de la situation sécuritaire et voir dans quelle mesure les forces armées du Mali pourront être renforcées en équipements et en formation afin qu’elles soient plus aptes à accomplir leur mission régalienne. Ce, en étroite collaboration avec les combattants des mouvements, les casques bleus et les soldats de l’Opération Barkhane.

Aussi, les deux ministres de la République ont eu une série de rencontres avec les notabilités de la région. C’est ainsi qu’ils ont rendu une visite de courtoisie chez le grand Imam Abderrahmane Ben Essayouti. Lequel n’a pas manqué de déplorer la détérioration de la situation sécuritaire. A cet effet, il a attiré l’attention de ses hôtes sur la recrudescence de l’insécurité qui prévaut actuellement dans région. Saluant leur déplacement qui intervient à point nommé, il leur a toutefois demandé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette situation.

En réponse le ministre Salif Traoré a rassuré le grand Imam en indiquant : « La sécurité est très importante, nous allons mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité des populations aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Mais cette sécurité ne peut se faire sans les populations ». Le ministre de la Sécurité intérieure mettra cette rencontre à profit pour insister sur le fait qu’il faut une plus grande collaboration de la population pour dénoncer tout comportement suspect. Il faut, selon lui, donner le renseignement, mais le bon pour venir à bout de l’insécurité.
Il convient de noter que les deux ministres se sont également rendus à Goundam où ils ont rencontré plusieurs acteurs de la société. La particularité de cette localité c’est que depuis un certain temps, la tension est vive entre la population et les autorités locales. Une situation intervenue après l’embuscade tendue à l’armée malienne par des individus armés issus de la zone, sur l’axe Goundam-Tonka, le 15 janvier dernier, faisant des militaires tués. Il s’agissait donc d’aplanir les divergences sur le fait que la population doit collaborer pour sa propre sécurité avant tout.

Signalons que durant leur séjour, les deux ministres ont été accompagnés d’une forte délégation de la garde nationale, de l’armée de l’air, de la police nationale entre autres. Sur un tout autre plan, cette visite vise aussi à s’enquérir de l’effectif réel des combattants des mouvements qui seront pris en charge avant le début du processus de cantonnement.