Les populations de Tombouctou ont observé ce mercredi 17 janvier 2018, une journée «ville morte». A cet effet, les magasins, boutiques, banques et autres commerce ont baissé les rideaux. Pour la circonstance, les rues étaient presque vides. C’est à travers cette opération que les habitants de la ville ont ainsi voulu exprimé leur indignation quant à la recrudescence de l’insécurité. Cette journée a été rendue possible grâce à une concertation entre les autorités administratives de la région, les forces de sécurité et les sensibilités de la ville. Il faut reconnaitre qu’aujourd’hui l’insécurité dans la région se propage jusque dans la ville même de Tombouctou. Cela, malgré la présence des Forces Armées Maliennes (FAMAs), des soldats français de Barkhane et des casques bleus de la Minusma. S’y ajoutent les mouvements armés signataires.
Ainsi, outre les braquages et les enlèvements, ce sont surtout les assassinats ciblés qui terrorisent la population. La plupart du temps, les victimes sont exécutées alors qu’elles sont à domicile ou avec des proches. Comme c’était le cas le 8 janvier dernier avec l’assassinat du chef du bureau régional des douanes de Tombouctou.
A noter que les populations de Tombouctou se sont déjà illustrées à travers plusieurs mouvements pour protester contre cette situation. Mais jusqu’ici leurs doléances n’ont pas reçu une oreille attentive.
En tout cas, ce mouvement a été largement suivi y compris par les syndicats des commerçants et des transporteurs. Reste à espérer qu’il parvienne à des résultats importants.