Il était 18 h quand des individus non identifiés à bord d'une Toyota Pick-Up se sont présentés au domicile d’un élément de la garde nationale, dans le quartier d’Abaradjou, au nord de Tombouctou. L’homme en question était l'adjudant Bachir Ould Afad de la tribu arabe Ehel Arawane. Lui et son compagnon, un civil dénommé Moulaye Arby Ould Hamoudi ont été abattus à bout portant par les assaillants. Lesquels ont aussitôt disparu dans la nature après leur forfait. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de ce crime et leur mobile.

D’aucuns estiment que ce double meurtre serait surement l’œuvre de terroristes qui utilisent généralement le même type de véhicule pour commettre des forfaits. Reste maintenant à attendre un communiqué de revendication qui intervient après 48 heures si c’est un acte terroriste.

Toutefois, d’autres pensent plutôt à un règlement de comptes entre éléments de mouvements armés signataires de l’accord de paix. En effet, ce drame intervient 48 h après la tentative de meurtre qui a visé Moulaye Ahmed Reggani, secrétaire permanent du MAA-Plateforme. Le civil tué à Tombouctou est très proche de Moulaye Ahmed Reggani. Tous deux appartiennent d’ailleurs à la même tribu, les Chourfa de Tombouctou.

En tout cas, cette affaire est prise très au sérieux. Puisqu’elle intervient au moment où l’on assiste à une dégradation de la situation sécuritaire dans le nord du pays. il faut aussi reconnaitre que depuis un certain temps, la région de Tombouctou est habituée à ce genre d’actes qui se manifeste par des liquidations ciblées. Et les auteurs arrivent très souvent à échapper à des arrestations. D’où la nécessité d’aller rapidement à une accélération de la mise en œuvre de l’accord qui prévoit des patrouilles mixtes pour prévenir l’insécurité.