Ce dimanche 5 mars, aux environs de 5h du matin, un détachement de l’armée malienne a été attaqué à Boulikessi, localité malienne frontalière avec le Burkina Faso. Le premier bilan faisait état d’au moins onze soldats tués et cinq autres blessés, dont certains grièvement.
Parmi les militaires tués figuraient un Commandant de l'armée malienne et un autre officier supérieur. Face à la puissance de feu des assaillants, de nombreux soldats de l’armée régulière se sont repliés vers le Burkina Faso voisin abandonnant la ville pendant quelques instants aux mains des assaillants. Pendant que d’autres prenaient la direction de Mondoro, dans le cercle de Douentzan région de Mopti.
De sources oculaires, une épaisse fumée noire était aperçue dans le ciel où a eu lieu l’attaque. Les terroristes ont même mis la main sur l’arsenal militaire trouvé sur place brulant une partie et emportant l’autre.
Rappelons que la localité malienne de Boulikessi partage la frontière avec les provinces du Soum et de l'Oudalan au Burkina Faso. Des lieux récemment visés par des attaques terroristes du groupe burkinabé Ansarul Islam de Malam Dicko. Lequel est également soupçonné d’avoir attaqué les militaires maliens à Boulikessi.
Toute la journée, les forces françaises de l’opération Barkhane ont survolé la zone, sans pouvoir mettre la main sur les auteurs de cet acte criminel. Celui-ci intervient à quelques jours de la fusion de cinq mouvements terroristes opérant dans tout le Sahel, particulièrement au Mali et placée sous la coordination du terroriste Iyad AG Ghali. Lequel ne serait pas totalement indifférent à cette situation.
Il convient de signaler que cette attaque meurtrière s’est déroulée quasiment au même moment d’une autre perpétrée par des individus armés non identifiés qui a visé un véhicule civil causant la mort d’au moins une personne sur l’axe Gossi-Gao. Par ailleurs, une pluie d’obus est tombée dans le camp des forces internationales à Tessalit, dans la région de Kidal, sans faire de victime.